Aujourd’hui, c’est un rêve de gosse partagé par tous qui prend forme : le miel Tryo est arrivé !
Pendant toute la saison précédente, Matthieu, notre cher ami apiculteur, s’est occupé des ruches Tryo pour que les abeilles élaborent un miel de montagne, aux saveurs uniques.
Voilà longtemps qu’entre le groupe et Matthieu, le projet faisait date. Depuis la MJC de Fresnes où ils se côtoyaient déjà, c’est tout un chemin qui se sera tracé vers la confection de notre miel. Et pour réaliser ce nectar, Mathieu aura sélectionné des abeilles noires, adaptées au climat Alpin, avec une association au sein de laquelle il milite : Centre d’étude Technique Apicole de Savoie.
Un choix non anodin. Dans les années 1990, le cheptel Français chute massivement. Les apiculteurs importent alors des reines de l’étranger, non adaptées à nos écotypes, à prix bas. L’hybridation est massive, et en moins de vingt ans, la France perd 8000 ans d’adaptation génétique. C’est ce pourquoi ce projet prend aujourd’hui forme avec l’appui du CNRS et des conservatoires Suisses (où un personnel salarié officie pour la conservation).
Comment fabrique-t-on le miel ?
Dans ce processus, l’homme ne fait rien, ou presque. Le miel est un rare produit consommable qui n’est pas transformé par l’humain. Les abeilles butinent les fleurs et en tirent le précieux nectar, ingéré dans le jabot social. Puis, après avoir mélangé leurs sucs digestifs via la trophallaxie (action de se passer le nectar mélangé à la salive), le nectar mélangé est mis dans une alvéole et séché par les ventileuses. Quand cette substance devenue miel atteint moins de 20% d’humidité, les abeilles operculent l’alvéole afin qu’il ne s’oxyde pas. Enfin, le miel est stocké dans une hausse (le grenier).
Quand le miel est mûr, le lever matinal nous permet de récupérer les hausses qui, une fois placées dans les rayons d’un extracteur, nous donneront le miel qui sera placé encore quinze jours dans un maturateur avant la mise en pot.
Dans ce procédé, Matthieu extrait volontairement le miel lorsqu’il reste des fleurs afin que les abeilles puissent se nourrir. Mais malgré cette précaution, il faudra encore nourrir les ruches jusqu’à fin septembre pour que les réserves atteignent quinze kilos à l’hiver.
A 1500 mètres d’altitude, c’est là que le miel Tryo voit le jour. La magnifique vue du rucher et les fleurs de qualités favorisent la confection de ce miel de qualité. Mais la première récolte fût difficile. Les variations climatiques auront freiné le développement du nectar, et l’extraction n’aura été réalisée qu’au 1er août pour concevoir 40 pots. Si la collecte ne nous permettra pas de vous en faire profiter, l’aventure continue et on espère que les prochaines saisons nous donnerons l’occasion de partager avec vous cette expérience unique en ravissant vos palais.
En attendant, depuis novembre, les reines ont naturellement stoppé leur ponte. La population des colonies a diminué par rapport à la fin du printemps. La reine est accompagnée par des abeilles d’hiver qui vivent à partir de fin septembre jusqu’à la reprise de la ponte, en fin février, au moment de l’arrivée des premiers pollens. Pour faire face à l’hiver, les abeilles se mettront alors en grappe, à l’image des manchots au pôle sud, pour isoler le cœur de la colonie, puis se relaieront. Matthieu quant à lui, veillera à ce que les entrées des ruches ne soient pas obstruées par un glaçon. Dans sa miellerie, il utilisera la cire d’opercule pour en réaliser des plaques, nécessaires pour le renouvellement des cadres au printemps.
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